Lors de cette concerférence qui s'est déroulée dans l'amphithéâtre du lycée Hessel, le groupe Istoar s'est retrouvé au coeur de l'attention, nous interprétant une pièce qu'ils ont eux-mêmes créée. Une pièce alliant musique et histoire. Mais ce duo a-t-il réussi à vulgariser la mythologie ? C'est ce que nous allons voir : dans un premier temps, nous allons parler des personnages, ensuite des thèmes que ces derniers ont abordés, et enfin des aspects à améliorer ainsi que des points forts de cette représentation.

La représentation s'adresse à tous dès 14 ans. Dans le public, nous pouvions retrouver des personnes étant en classe de troisième, comme en terminale. 

Les personnages sont le Grec et le Conférencier. Ils incarnent les différents rôles de l'histoire en musique et en paroles. Le Grec jouait le rôle d'un homme de l'Antiquité farfelu. A chaque mécontentement, il invoquait les dieux. Quant au conférencier, il se chargeait de raconter les histoires et d'expliquer les différentes parties et sous-parties. Parfois, ils se mettaient à chanter avec des instruments spéciaux (duduk, dobro, bendir et mandoline).

La représentation a été organisée en trois parties, chacune renvoyant à un thème sur la façon dont la mythologie fonctionnait au temps des Grecs. La première partie s'intitulait "Aède, poète grec". Elle racontait que les poètes de la Grèce antique ne seraient pas que des intermédiaires entre les mortels et les divinités mais aussi les messagers des neuf muses, divinités grecques des arts. Ils racontaient des histoires qui ne leur appartenaient pas. Les aèdes sont représentés aveugles.

La deuxième partie était "L'énonciation des mythes". Pour les grecs, les mythes étaient oraux, ils étaient chantés, joués, récités et contés. Cela a permis l'apparition de genres : l'épopée, le drama et l'hymne. Les mythes étaient partagés à de nombreuses occasions comme lors de fêtes à l'intention des divinités, et lors de récitations poétiques durant des banquets. 

La troisième partie était "La fonction des mythes". Les mythes avaient pour but de donner un sens au monde, aux phénomènes et aux éléments. Cela sert aussi à l'éducation morale, à l'inculquation de valeurs et d'idéaux. 

Lors de cette représentation, les nombreux points positifs étaient notamment l'engouement créé autour du public en le faisant participer. Les acteurs l'aidait à s'investir et à se sentir davantage imprégné par l'histoire racontée de manière théâtrale, ce qui ajoutait du réalisme à cette pièce. Aussi, les nombreux moments de chants mêlés à du slam accompagnés par quelques instruments permettent de raconter l'histoire d'une manière différente encore et poussent les spectateurs à s'engager dans cette représentation qui surprenait toujours plus. En revanche, les points qui seraient à améliorer sont principalement liés au temps, car malgré que la pièce regorgeait de surprises et que l'on ne s'ennuyait pas, nous pensons qu'enlever quelques informations ou une musique ou deux aurait été plus agréable. Il aurait aussi pu être intéressant de suivre les paroles sur un écran.

Ce spectacle était un mélange de musique et d'histoire. En effet, il essayait d'apprendre quelque chose au public, mais comportait aussi des musiques pour attirer l'attention des personnes plus jeunes et faire qu'elles soient intéressées. 

En conclusion, oui, Istoar a réussi son pari, vulgariser la mythologie !